Le projet est situé à la rencontre de diverses typologies tels que les tours des années 60, des maisons pavillonnaires et un centre commercial. La rencontre des ces typologies oblige à réinterpréter la façon d’habiter le logement collectif. Les bâtiments sont disposés afin de laisser parvenir la lumière naturelle sur la rue principale et de conserver les vues sur le Val de Scarpe et le Beffroi d’Arras. Les collectifs sont répartis dans une composition en trois îlots au centre de laquelle s’inscrit la place du marché, élément fondateur de la reconquête du quartier. Munis de penthouses, ils permettent d’adoucir la rupture d’échelle qui existait entre les tours et les logements pavillonnaires. Leur façade Est-Ouest est munie d’une double peau constitué de brise-soleil verticaux qui optimisent la performance thermique et l’intimité des habitants. L’entrée dans chacun des pavillons de logements collectifs se fait via les cœurs d’îlots qui gèrent de manière fine et progressive la transition public/privé. Les immeubles ont une faible longueur afin de conférer au quartier sa nouvelle échelle, humaine et proportionnée.
Afin d’éviter de remodeler la topographie existante, le parking, commun aux immeubles de chaque îlot est positionné en sous-sol, au niveau de l’ancien tracé de la rue Raoul Thibault.
A l’entrée du quartier se positionne la chaufferie. Un objet essentiellement technique intégré dans le plan masse au même titre que les îlots de logements. Son implantation participe à la structuration des éléments urbains et son rôle de proue urbaine est renforcé par l’aspect énigmatique de la composition et par le caractère isolé de l’écriture architecturale. Afin d’atténuer l’impact de ce bâtiment technique, il est semi-enterré et situé au niveau le plus bas de la topographie des trois îlots.
Cinq jardins collectifs différenciés sont traités comme autant de paysages s’offrant progressivement aux regards le long de la rue Raoul Thibault. Entre chaque groupe de bâtiments, une succession de strates de jardin se met en place afin de rythmer les ambiances de la rue. Ainsi, on longe successivement le jardin des senteurs, le jardin d’eau, le jardin blanc, le jardin des iris, et le jardin humide.
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