Le quartier de l’îlot Saint-Maurice est composé d’une trame urbaine forte, orientée Nord-Sud, dans laquelle le projet s’inscrit tout en respectant l’alternance des pleins et des vides. La masse ainsi concentrée dans une lame de 18 m de large prend de la hauteur afin de signaler sa présence. Perturbée, elle se contorsionne et se fragmente de façon à strier son volume, attirée par l’émulation d’Euralille 1. La frange de Saint-Maurice est ainsi marquée.
Au niveau programmatique, sa position unique dans la ZAC offre une possibilité de vues multiples et de perspectives étonnantes, placer un lounge bar en son dernier étage prend sa logique afin d’«offrir une multiplicité de regards».
La masse, alors sculptée par l’urbain, prend la forme d’un signal ancestral : le «cairn». Utiliser l’image et la signification du cairn est un parti pris architectural fort permettant d’inclure un dialogue entre le contexte urbain et le programme, racontant la position urbaine du projet et marquant Euralille tel un signal visible de beaucoup d’endroits, le long du chemin, sur le passage des flux.
La composition d’ensemble se développe alors en trois écritures, le socle en rez-de chaussée, comprenant activités, commerces et échange avec le public, les étages courants de bureaux et le lounge bar, événement signal en attique.
Le projet s’anime à travers ses façades et grâce à leur neutralité. Ainsi, la matérialité a une place importante dans ce projet : devant à la fois être effet de signal et montrer la différence programmatique (mixité d’usages) mais sachant s’estomper face à son environnement et s’inscrire dans une empreinte urbaine forte (lieu de connexion), absorber sa position et la montrer aux passants, aux usagers, aux habitants.
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