L’enjeu de la restructuration de la chaufferie centrale de Lille est double. Il s’agit d’intégrer un processus biomasse dans le site existant entrainant la construction d’une chaufferie de 50MW et de 3 nouveaux bâtiments mais également d’établir une véritable vitrine du développement durable à l’image de l’activité de Dalkia et des grandes évolutions de la ville de Lille ces vingt dernières années.
A l’échelle de la ville, l’enjeu de cette restructuration est d’établir un dialogue entre le paysage ferroviaire et industriel du site et les ambitions écologiques de ce nouveau programme. Ces deux univers sont rarement associés, c’est pourquoi le projet joue sur deux langages qui interagissent l’un avec l’autre de différentes façons comme le reflet de la végétation sur la façade inox, le travail de la verticalité, les plantes grimpantes sur le caillebotis inox... Situé aux confluences de la plupart des voies ferrées partant de Lille, le site de la chaufferie centrale, de par son échelle, est un élément structurant du paysage Lillois.
Afin de lui conférer une identité forte, nous avons mis en place une ligne directive simple : travailler sur la verticalité, l’effet cinétique et les limites du site en utilisant uniquement deux matériaux, le bois pour la biomasse et le métal pour le site industriel.
Le site est actuellement composé de 8 bâtiments correspondant au processus de 2 chaufferies charbon et de 3 chaufferies gaz.
Le projet consiste donc dans un premier temps à libérer l’espace pris par deux buttes correspondant à des dépôts de terre de terrassement afin d’y placer deux chaufferies biomasse, un bâtiment d’accueil et de bureaux, un bâtiment de déchargement de la matière, une zone de stockage des grumes en plein air et la transformation du silo de stockage pour accueillir la biomasse une fois broyée. Dans un second temps, l’ensemble des façades des bâtiments existants sera restructuré afin de donner une cohérence globale au site.