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Eurorennes

Rennes (35)

Ilot Féval
Programme : bureaux + cinéma + commerces
Surface : 16 000 m²
Montant : 21.95 M Euros
Réalisation : Concours 2013
Maître d'ouvrage : Nacarat
Amenageur : SEM Territoires Publics
Architecte : de Alzua+ /Ibos Vitart /David Cras
dealzua urbanisme lille
Ici, c’est le paysage qui, en se construisant, détermine les volumes bâtis. Par une inversion des hiérarchies habituelles, la priorité est dévolue à l’espace public signifiant par là même l’importance des connexions urbaines dans le contexte du pôle d’échanges multi modal.
Le projet se plie à la règle et se règle sur les plis des fractures qui affectent les solides dans le secteur Féval. Les trois immeubles s’installent dans la figure de l’îlot et jouent leurs rôles respectifs.
Le bâtiment C/D va chercher le parvis Sud de la gare par les façades publiques du restaurant et du cinéma, qui se retournent ensuite sur la corniche pour glisser jusqu’à la vitrine commerciale du bâtiment E. Le bâtiment B amorce le bord Sud de l’îlot depuis la rue de l’Alma, relayé aussitôt par le bâtiment C/D qui ramène au parvis de la gare.
Les trois prismes s’écartent à peine l’un de l’autre et fabriquent un «entre-trois» qui révèle l’espace public du sol, tenu jusque dans les hauteurs par des profondeurs visuelles inattendues sur tous les côtés de la ville. L’îlot, avec la future tour en proue, tient véritablement son sol et donne enfin sa vitalité au parvis de la gare. Les intervalles ne sont plus des mises à distance, les tensions entre immeubles sont finement calibrées pour faire du site un lieu. Les halls traversants accélèrent encore la porosité du dispositif, qui se répondent l’un l’autre, à l’instar des terrasses en étages qui s’enroulent sur la place centrale.
Si les trois bâtiments partagent une géométrie singulière qui s’affranchit du «devant-derrière» standard, ils s’autorisent aussi la variation. Le métal est ici convoqué dans des registres différents.
Le bâtiment C/D associe ses gabarits contrariés dans une résille mixte tout en transparences et suggestions, aux interfaces troublantes. Le bâtiment E étire ses lignes de coursives extérieures dans une fine carapace de métal déployé. Le bâtiment B introduit une cinétique verticale par la mise en avant des fines épines de son principe structurel. Les reflets changeants de la lumière naturelle donnent à chaque modénature une expressivité mouvante.
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