Installé sur le site d’une ancienne teinturerie, au coeur d’un quartier en cours de transformation, le projet conserve la cheminée de l’usine, imposant ainsi la mémoire des différentes époques ayant construits la ville et son espace public. Ce vestige du passé industriel devient ainsi un signal aisément repérable au sein de la ville. Aujourd’hui encore, le mur de l’ancien bâtiment, le long de la rue du repos referme la parcelle et comporte de nombreuses traces de son passé, qui sont intégrées au projet.
Les forces en présence, inspirent au bâtiment le respect de ce double langage. Le projet doit communiquer à l’extérieur, être ouvert, en même temps qu’il est un abri, un lieu institutionnel représentant la force de la loi et la protection.
C’est sous la forme d’une étoile que notre parti pris architectural oriente la conception du bâtiment. A la fois forme explosive comme centripète, l’étoile diffuse tout comme elle rassemble ces rayons en un centre. Comme une rémanence de l’ancien édifice, l’échelle du volume bâti s’installe sur deux niveaux, prend la forme de la parcelle. Ce volume subit alors la force du parc qui le bouscule, l’emboutit et le pénètre, en même temps que sa force émerge et explosent dans de multiples directions, parce qu’il s’adresse à tous. De cette transformation naît un bâtiment qui allie présence tranquille et rassurante, protégée par son enceinte et générant en même temps des porosités accueillant les publics, ou distribuant la lumière jusqu’en son coeur.
L’étoile allie protection, réclamée par le projet, et offre des ouvertures, des creux, que nous appelons patios. Ces derniers se laissent gagnés par l’énergie de la ville et du parc en particulier. Plantés ils allient discrétion aux employés des lieux et apports de lumière. Les branches de l’étoile reçoivent chacune un service en ménageant leur tranquillité, tout favorisant l’échange avec les autres à travers la communication entre tous les services par le coeur du dispositif.
Le matériau employé comme une sédimentation reprend l’iconographie des bâtiments constituant la ville, et met en oeuvre un appareillage de briques sur toute l’enveloppe du bâtiment. L’emploi de ce matériau répond au besoin de pérennité, d’une part, en même temps que sa démolition et son broyage répondent aux dispositions C2C d’autre part.