Le premier postulat du projet est qu’il se situe sur un site exceptionnel en bord des berges de Loire.
Il n’est alors pas étonnant que le programme soit tout autant remarquable : pluralité des programmes, qualité des typologies demandées, exigence des morphologies de bâtiment... Parce qu’assurer la qualité des vues depuis chaque émergence, mais également en fonction des bâtiments voisins, permet de préserver la qualité d’«habiter» caractéristique à l’île de Nantes.
Le premier travail porte sur l’ouverture du socle qui participe à amener verdure et lumière jusqu’au cœur de l’îlot. Cette cour-jardin intérieure créé une ambiance d’entrée agréable et intimiste pour ce quartier qui cherche à privilégier les mobilités douces.
En liaison directe avec l’espace public, faisant signal, le théâtre, qui se doit d’être visible et accessible, est naturellement implanté le long des berges ; pour autant il reste ouvert sur ce jardin au paysage ligérien. Enfin, les activités participent également à l’animation du rez-de-chaussée de la rue Zamenhof.
Les volumes sont ensuite travaillés de manière sculpturale. Deux tours émergent à des hauteurs généreuses tout en conservant une distance l’une à l’autre permettant de dégager de belles perspectives : chaque logement profite alors d’une vue sur la Loire. Quant au théâtre, il se couvre d’une sur-toiture plissée qui cache tous les éléments techniques.
La matérialité se veut sobre et durable. Outre la façade entièrement transparente du théâtre, les rez-de-chaussée sont principalement traités par du mur-rideau, alternant parties vitrées et parties opaques et conférant ainsi au socle son propre rythme. Les façades se parent d’une vêture métallique en aluminium qui réagit aux variations de lumières et vibrations du fleuve conférant ainsi toute l’élégance appropriée pour cet emplacement si particulier.
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