En bordure du canal des rives de la Haute Deûle, face à l’ancienne usine Le Blan-Lafont, le site bénéficie d’une situation exceptionnelle au sein d’un projet urbain d’envergure. Face au château ressucité, en fond de perspective de la grande pelouse et du jardin d’eau aménagé sur ses abords, le projet articule la grande échelle des équipements avec l’échelle, plus domestique, des opérations de logements de l’île de Bois-Blancs.
Avec son programme mixte, le projet requiert de développer deux entités distinctes et indépendantes dans leur fonctionnement. Accueillant du public, la mairie prend naturellement place au rez-de-chaussée où elle s’ouvre sur la ville. Quelques espaces de bureaux lui sont toutefois réservés au premier niveau, procurant la confidentialité nécessaire pour les bureaux individuels.
Outre l’entrée indépendante situé en bordure des quais, le programme de bureaux se développe sur les étages supérieurs. Généreusement ouvert sur l’extérieur par des châssis de grande taille, des loggias et des terrasses, le lieu offre des espaces qualitatifs tout en restant facilement cloisonnable grâce à la mise en œuvre une trame de bureau.
En façade, le traitement des ouvertures permet également de différencier les deux programmes : la mairie se distingue par son mur-rideau apportant clarté et lumière, tandis que les fenêtres positionnées de manière aléatoires animent les étages de bureaux. L’unité du bâtiment se dévoile dans l’usage de la brique de parement. Elle permet d’inscrire le projet dans la continuité du quartier et de son histoire tout en proposant des réinterprétations contemporaines par l’usage de briques vernissées reprenant des motifs de moucharabieh et une pose sur paneresse.
Au cœur d’un quartier aux espaces publics remarquables, le projet propose un traitement paysager qui mêle trois horizons : la venelle paysagère, la terrasse florifère et le toit solaire végétal et a une intention ecologique forte et exemplaire avec la mise en oeuvre d’une démarche environnementale BEPOS.