Au coeur du quartier de l’Esvière, à la frange de l’hexagone historique de la ville, le nouveau parking silo souhaite dépasser sa simple fonction. Deux entités bâties pérennes conservent l’alignement à la rue. Ce choix permet de conserver les arbres remarquables qui font la qualité de ce site. Les circulations automobiles et piétonnes, démontables, recyclables ou réemployables, relient les deux bâtiments. Par la réinterprétation de la rampe à double hélice, orthogonalisée, les véhicules ne se croisent pas et la distance à parcourir pour trouver une place s’en trouve réduite, facilitant les flux pour se stationner.

Les rez-de-chaussée viennent ensuite être activés aux angles par les locaux annexes plus urbains, afin de distancier visuellement la voiture du piéton. Le vocabulaire des façades minérales suit cette même idée en utilisant une trame de bureaux qui traduisent la mutabilité future des locaux. Celle-ci est rendue possible par deux parcours distincts de circulation, qui conservent un tiers de stationnements pérennes aux niveaux inférieurs.

Différents scénarios ouvrent le champ des possibles pour le devenir du bâtiment. Sur la rue Kellermann, la hauteur permet d’installer des commerces ou des ateliers, initiés par la plateforme logistique, pouvant également muter. Aux étages supérieurs, la conception du bâtiment rend possible sa transformation en bureaux comme en logements. C’est également par sa cinquième façade que le projet ouvre ses perspectives. La hauteur du premier bâtiment correspond à celle du troisième étage de la caserne, ce qui permettrait aux sapeurs-pompiers de retrouver une cour des familles suspendue.

Enfin l’escalier monumental, au travers d’une venelle paysagère, invite les usagers à découvrir un véritable belvédère urbain, offrant une vue d’ensemble inédite sur le château et la ville pouvant devenir à la fois démonstrateur de sa richesse et de son évolution historique ou bien simplement un lieu de balade et de jeux pour les enfants.