Ambitieux sur la qualité et la pérennité de l’ouvrage, le projet offre une nouvelle ambiance et une identité forte au quartier du MIN. En requalifiant la forme urbaine comme un espace que l’on pratique et que l’on vit au quotidien, il s’éloigne des nombreux bâtiments sensiblement identiques, présents dans le quartier. L’une des volontés majeures du projet passe par l’intégration d’une identité propre à chacun des bâtiments. L’idée de fabriquer cette identité propre et reconnaissable à chacun d’entre eux permet à l’ensemble du secteur une nouvelle dynamique dans la relation qu’il entretien avec la ville et ses infrastructures.
Imaginer un nouveau bâtiment de logistique à Rungis oblige une certaine connaissance des différents usages et modes opératoires. Loin d’y voir une contrainte, le projet s’adapte avec une accessibilité simplifiée, la pérennité du bâti et identification du pavillon par les chauffeurs qui pratiquent ce territoire.
Deux grands points d’accroche sont ainsi définis pour le projet : les dimensions du nouveau bâtiment, d’une épaisseur intangible capable de tisser des liens urbains forts entre la ville existante et le marché en devenir ; et les éléments existants du projet à fort potentiel d’urbanisation (tels que le pavillon bio ou les infrastructures) pouvant être porteurs de véritables identités patrimoniales et paysagères pour le futur quartier.
Le projet s’habille d’un bardage en métal déployé laqué qui donne au bâtiment son identité. Plus qu’une simple vêture, le métal déployé sert de brise soleil pour les bureaux et les révèle la nuit au fur et à mesure de leurs activités. La matérialité du projet est profondément liée à l’activité du bâtiment. L’activité diurne du MIN offre au pavillon la possibilité d’une évolution le jour et la nuit, participant ainsi à l’ambiance particulière de Rungis. L’acier, matière durable si chère au patrimoine architectural de la logistique, sert de point de départ à la réflexion sur l’identité urbaine et architecturale d’un site en renouvellement.